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Deux Frères

 

de Fausto Paravidino

Mise en scène de Vincent Marguet

Avec Benjamin Bouzy, Joana Cartocci et Kévin Poli

 

Traduction de Jean-Romain Vesperini

 

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Nous sommes très heureux de vous présenter "Deux frères" de Fausto Paravidino, un jeune dramaturge italien qui traite de la jeunesse d'aujourd'hui avec une écriture coup de poing qui expose une insoutenable incapacité d'être.   

 

L'HISTOIRE 

 

Boris et Lev, deux frères tout juste entrés dans leur majorité, habitent ensemble dans un appartement où ils hébergent Erika, jeune femme fraîchement évadée de l’asile.

La relation des deux frères, la liaison de Lev et d'Erika, les règles de vie non respectées, fragilisent de plus en plus l'équilibre de leur microsociété, de leur appartement, de leur cuisine...

Cette cuisine est leur lieu de vie, où ils parlent bien-sûr, où il mangent, mais aussi où ils se rencontrent, se disputent, pactisent, pleurent et font l'amour. 

Cette cuisine devient alors une poudrière. Chacun attend, observe, provoque, en attendant que quelque chose se passe. 

Chacun veut partir, chacun veut arrêter ce jeu, mais chacun est ramené dans cette cuisine. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VINCENT MARGUET - Le metteur en scène 

 

« Pourquoi cette pièce aujourd'hui? 

- A mes yeux, notre société est une société vieillissante, qui vit sur ses acquis, son passé et sa propriété. Elle mène une politique de survie bourgeoise et monarchique sous couvert de liberté d'expression et de démocratie. Je parle d'un point de vue spirituel et non matériel. Ce mode de fonctionnement, c'est-à-dire tourné sur le passé et la conservation, crée un fossé de plus en plus grand entre la jeunesse et la société. Cette jeunesse est certes écoutée, mais non entendue, elle est interprétée mais non comprise. De plus en plus elle se retrouve seule, livrée à elle-même. Notre regard sur elle est trop narquois.

Je vois la pièce de Paravidino, non pas comme un pamphlet révolutionnaire, mais comme un cri de douleur, de rage. Où cette jeunesse, esseulée, tente de se construire elle-même, sur des bases inexistantes.

Et c'est ici que Paravidino est un auteur "hors-norme", car avec cette petite histoire, cette "crise d'adolescence", il parvient à nous insuffler la question de comment trouver sa place parmi les autres, parmi la société, avec son passé et sans futur.

Avec cette pièce, avec ces jeunes acteurs, qui eux aussi tentent d'entrer dans un monde de plus en plus hermétique, nous avons pour but de montrer un tableau sans concession d'une jeunesse en crise, en cri et en souffrance.

Sans concession, car la langue de Paravidino ne permet aucun détour, ça rippe, ça transperce et ça fait mal. Mais personne ne montre sa douleur, car la montrer serait perdre. Alors, quand un personnage reçoit un coup, il ne prend pas le temps d'accuser la douleur, il renvoie la balle aussitôt.  Personne ne met un genou à terre, mais jusqu'à quand...

Sa pièce, Paravidino la nomme « tragédie de chambre en 53 jours ». Une tragédie doit faire naître la terreur puis induire la pitié. Ce sera tout simplement notre défi. Cette histoire, découpée en vingt-trois scènes, devra entraîner le public dans ce huis-clos. Il sera la quatrième personne invitée à leur table. De même qu'on observe une sorte d'apnée chez chaque personnage dans ce tourbillon, nous ne permettrons pas au public de reprendre son souffle. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES CRITIQUES

 

 

"DEUX FRERES" à L'AKTEON THEÂTRE

 

Une belle représentation, pour une pièce difficile à jouer.

"Deux Frères", de Fausto PARAVIDINO, un jeune auteur italien, qui a une écriture précise et soignée, et je ne sais qui a eu le talent de le traduire, et de restituer aussi fidèlement le texte original, du très beau travail.

La mise en scène de Vincent MARGUET, est totalement efficace.

Un grand bravo aux trois interprètes, ils ont un talent indiscutable,vous pouvez les applaudir jusqu'au  16 novembre...

Et je regrette bien de n'avoir pas eu la possibilité de venir avant, pour découvrir cette pépite.

Benjamin BOUZY, capable de jouer un "écorché vif", dans de telles conditions, très fort.

Kévin POLI, une grande facilité à exprimer des émotions, sans dire un mot. Il est étonnant. La scène du dîner avec les pâtes est un grand moment...

Joana CARTOCCI, une comédienne internationale, par sa culture, et qui fait là une éblouissante composition.

Dans "Le Plus Petit des Grands Théâtres", une nouvelle soirée de qualité, un moment agréable, avec des artistes que j'espère revoir très vite !!!

 

http://sorties-a-paris.over-blog.fr/2014/11/deux-freres-a-l-akteon-theatre.html

 

 

Deux frères : une colocation dérangeante

 

hierautheatre / 26 octobre 2014

 

Dans la rue du Général Blaise, se joue « une tragédie de chambre en 53 jours ». Le sous-titre de Deux Frères de Fausto Paravidino thématise à la fois dans l’espace et le temps le drame de trois jeunes gens en prise au désœuvrement et à la quête de soi. Vincent Marguet utilise à profit l’espace confiné de l’Aktéon pour instaurer une ambiance anxiogène mêlant le rire à la terreur. Le trio d’acteurs s’empare avec brio et intensité de ce thriller en cuisine haletant.

Lev et Boris ont accueilli chez eux Erika, une jeune femme récemment évadée de l’asile. Dotée d’un tempérament volcanique, elle sème le trouble dans l’appartement des deux frères. Petite amie de Lev, leur relation dégénère vite en un pugilat autant physique que mental. Devant obéir à des règles édictées par le maniaque Boris, l’amatrice de corn-flakes peine à trouver réellement sa place dans la symbiose fraternelle. Elle soude et scinde à la fois. On se demande d’ailleurs pourquoi le duo ne la chasse pas de chez eux… Le final du spectacle résoudra abruptement ce problème d’une manière forcément sanglante.

La pièce de Paravidino exploite le passage de l’adolescence à l’âge adulte en confrontant trois jeunes gens face une solitude paradoxalement grégaire. Les liens affectifs, fraternels, amoureux ou haineux alimentant la dynamique du trio soulignent la névrose collective d’une jeunesse laissée à elle-même. Parents absents, modèles familiaux chamboulés constituent autant d’explications possibles quant à cette dégénérescence.

Vincent Marguet s’inspire clairement du langage cinématographique pour mettre en scène sa version de la pièce, notamment via l’utilisation de fondus clipesques et d’un compte-à-rebours inversé accélérant la tension de l’intrigue. L’effet fonctionne globalement plutôt bien même s’il pourrait avoir tendance à virer à l’automatisme. Pots de nutella instaurant un jeu érotique malsain, plâtrées de pâtes dévorées grotesquement, table renversée… La nourriture devient un élément dramaturgique clé permettant à la fois de mettre en relief les moments de réunion du groupe mais aussi ses dysfonctionnements.

Niveau distribution, les trois jeunes comédiens marchent plutôt habilement sur le fil délicat de l’empathie/répulsion. Joana Cartocci intrigue en aliénée exaspérante, tentatrice et attachante. Kévin Poli s’impose en grand dadais maladroit et protecteur tandis que Benjamin Bouzy insuffle rage et énergie vitale dans le rôle de Lev.

Deux Frères mérite ainsi votre attention aussi bien pour la qualité de la distribution, la mise en scène alerte et l’efficacité d’un texte à forte portée sociétale. N’hésitez pas ! ♥ ♥ ♥

 

 

http://theatreauvent.blog.lemonde.fr/2014/11/17/deux-freres-de-fausto-paravidino-par-la-compagnie-les-vagabonds-au-theatre-de-lakteon-5-rue-du-general-blaise-75011-paris-du-13-septembre-au-16-novembre-2014-a-18-heures-les-samedis-et-di/

 

 

Une belle découverte que cette pièce DEUX FRERES écrite par un dramaturge Italien contemporain Fausto PARAVIDINO et créée par la Compagnie LES VAGABONDS.

 La pièce traite de la difficulté de vivre ensemble de trois jeunes adultes de façon très aigue et poignante. Dans le huis clos d’un appartement, deux frères, Boris et Lev, très différents, vivent avec une jeune femme Erika que Lev a ramenée au domicile.

 Tous les personnages sont manifestement mal dans leur peau. A travers les lettres qu’ils envoient à leur famille, les deux frères expriment par leurs mensonges qu’ils se sentent coupés d’un monde qui ne peut répondre à leurs attentes. En clair, ils sont paumés affectivement et socialement. Erika dont nous apprendrons au cours de la pièce qu’elle s’est échappée d’un hôpital psychiatrique suite à une tentative de suicide, arrive comme un cheveu sur la soupe dans le cocon formé par ces deux frères qui finissent par trouver insupportable,  la présence d’une étrangère.

 Le psychodrame va durer 53 jours. Sur le mur de la cuisine, dans la pénombre, à l’intervalle de chaque de scène, se projette l’ombre d’un réveil indiquant le temps qui passe tel un sablier sinistre.

 Tous les détails comptent et prennent une dimension monstrueuse dans un environnement confiné. De façon très scrupuleuse, le metteur en scène Vincent MARGUET traduit la violence de chacun des protagonistes à travers leurs relations aux objets, table, chaise, assiette, cuillère… La tension est si palpable que le bruit d’une cuillère dans le silence devient angoissant.

 Parce qu’ils ne peuvent pas quitter le monde de leur enfance, les deux frères bien que sollicités sexuellement par la présence sauvage mais vivante d’Erika, ne peuvent engager de relation véritable avec elle; dès lors elle devient l’élément étranger à expulser.

 Certaines scènes frisent l’hystérie mais elles sonnent juste, parce qu’elles témoignent du désespoir, de l’impuissance de ces deux frères à vivre ailleurs que dans leur cocon.

 Pathétique mais réaliste, la pièce évoque cette douleur de ne pouvoir communiquer avec les autres, même son propre frère, son mal être intérieur. Lorsqu’il s’exporte extérieurement, il atteint le seuil de tolérance et doit se commuer en silence, faute de devenir insupportable pour les autres.

 Les comédiens Benjamin BOUZY et et Kévin POLI sont impressionnants, et la jeune Joana CARTOCCI, qui joue la troublante Erika, est bouleversante.

 Un thriller psychologique mémorable, percutant qui sonde les travers de ces névroses au quotidien qui frôlent nos murs et les empoisonnent. Sans doute, faut-il les exposer au théâtre pour mieux les exorciser.

 

 Paris, le 17 Novembre 2014           Evelyne Trân, Le Monde

 

 

 

UNE BANALE COLOCATION

 

Lev et Boris sont frères. Ils partagent une colocation avec Erica. Lev et Erica sont amants. Boris est jaloux. Le scénario semble classique. Lev décide de rompre. Il justifie sa décision par l'absence de sentiment amoureux. Erika accepte, sans sourciller (en apparence), pour le soulagement apparent de Boris. Commencent 53 jours de cohabitation sous tension. Jusqu'où cela les mènera-t-il ?

 

Deux garçons. Une fille. Ils sont jeunes. Elle est jolie. Libre. Dès les premiers échanges on sent bien que la paix ne peut pas régner longtemps entre ces trois là. Lev et Boris sont très proches, très fusionnel. Loin de leur famille, quelles blessures cachent ces accès de colère, ce regard torturé, ce sourire narquois, ces tocs ? Et Erika ? Qu'y a-t-il derrière cette apparente légèreté ? Ne cache-t-elle pas elle un traumatisme derrière ce rire provocateur ? Quelle douleur présente ou passée retient-elle derrière ces larmes à peine retenues par orgueil ? Trois écorchés, trois êtres en souffrance.

 

UN TRIO DE COMEDIENS A SUIVRE

 

La force de ce spectacle tient dans l'intense interprétation des ces trois jeunes comédiens. Lev, Boris et Erica sont, trois écorchés, trois êtres en souffrance. La force de ce spectacle pour moi tient surtout dans l'intense interprétation de ces trois jeunes comédiens. Benjamin BOUZY (Lev) interprête un garçon à la sensibilité à fleur de peur. Souvent sur le fil du rasoir il tente de gérer ses émotions jusqu'à prendre la fuite lorsqu'il sent qu'il est sur le point de perdre le contrôle. Mais le lien qui le relie à son frère est le plus fort. L'intensité du regard, la lutte interne pour maîtrise cette violence qui bout en lui, à l'intérieur de cette âme torturée.

 

Le Boris de Kevin POLI est plus sournois. Il cache son jeu. Son sourire laisse entrevoir un brin de perversité teinté de jalousie. Il essaie de tout contrôler dans sa vie et celle de son frère, se voulant son protecteur. Un désir qui, au niveau de la colocation, se retrouve dans ce contrat qu'il entend imposer à Erica pour gérer leur quotidien et par là même les rapports entre les trois colocataires. Plus en retenu son personnage n'est est pas moins complexe et c'est dans son sourire et son regard que se cache son mystère, sa paranoïa, sa folie.

 

 

Quand à Joana CARTOCCI son jeu est d'une extrême sensibilité, également tout en retenu. Elle fait preuve d'une très large palette d'émotions et nous plonge dans son désarroi et ses douleurs. Est-elle seulement une jeune femme amoureuse qui par orgueil ne veut pas reconnaître qu'elle est blessée par cette rupture ou bien son comportement provocateur n'est-il que la barrière qu'elle dresse entre ses propres blessures et les autres ?

 

 

La force d'interprétation rend honneur au texte de Fausto PARAVIDINO en en faisant ressortir le machiavélisme des protagonistes dans un huis clos étouffant, dérangeant, captivant, vibrant, émouvant, percutant, plein d'humour, de violence mais aussi de tendresse. Le tout s'appuyant sur une forte bande son et une dramaturgie renforcée par la mise en lumière et ce chrono qui défile en fond de scène.

 

L'APRES AKTEON

Ce soir-là c'était la dernière à l'Aktéon. Mais de nouvelles dates seront bientôt connues. C'est tout le mal que l'on peut souhaiter à la Compagnie LES VAGABONDS : continuer à tourner avec cette pièce intensément dramatique et nous revenir rapidement avec ce projet qui augure de futurs autres tout aussi palpitants.

 

La pièces était nommée trois fois pour les Petits Molières 2014 : Meilleur spectacle tout public, Meilleure mise en scène, Meilleure scénographie. 

 

Et pour tout connaître de leur parcours passé, présent et futur, suivez-les sur twitter @LesVagabonds, sur leur page Facebook et sur le site de la compagnie.

 

En bref : un huis clos hautement dramatique porté par trois jeunes comédiens au jeu riche, intense, empli de sensibilité et d'énergie.

 

http://le-theatre-cote-coeur.blogspot.fr/2014/11/deux-freres.html

 

 

 

Les critiques de nos spectateurs! 

 

http://www.billetreduc.com/120419/evtcrit.htm

 

 

 

LA PROGRAMMATION

 

20 dates à la Comédie Tour Eiffel

 

du 8 Décembre 2013 au 27 Mars 2014, tous les jeudis à 20h. 

 

14 Rue Desaix 

75015 Paris 

 

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20 dates à l'Aktéon Théâtre.

 

Du 13 Septembre au 16 Novembre 2014, tous les samedis et dimanches à 18h,

 

11 rue du Général Blaise
75011 Paris
Tel : 01 43 38 74 62
Fax : 01 47 00 79 04

 

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L'Arche Editeur est agent théâtral du texte représenté.

 

 

 

 

Telechargez le dossier artistique:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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